Titre
L'homme de la grue / Éric Sanvoisin.
Description matérielle
139 pages ; 20 cm.
ISBN
9782375540459 (broché)
Notes
Dans ce roman, un homme cagoulé se faufile la nuit sur un chantier en construction où il s'enferme dans la cabine d'une grue, à cinquante-cinq mètres de hauteur. Il a emporté avec lui les provisions nécessaires pour tenir un siège et lorsqu'un employé vient enfin le voir, il lui dit d'appeler la police, sinon il met l'appareil en marche et saccage les lieux. C'est que l'homme revendique le droit de voir Camille, sa fille, que son ex-femme a emmenée à des centaines de kilomètres de chez lui sans qu'il sache où elles habitent. Il avait obtenu un droit de garde partiel, mais le fait que la mère de Camille ait déménagé sans le prévenir l'a poussé à enlever l'adolescente de 13 ans. Il s'était fait arrêter et maintenant, cela fait un an qu'il ne l'a pas revue. Puisqu'il risque déjà de faire de la prison à cause de ce geste, il n'a ainsi rien à perdre en revendiquant le droit de voir son enfant, tandis que les nouvelles nationales rapportent l'événement jusqu'à Camille, qui ne sait plus quoi en penser. Heureusement, cette dernière trouvera une nouvelle amie en Violetta, une collègue de classe, qui vit une situation similaire, mais beaucoup plus violente. [SDM]
 
S'inspirant de faits réels, le roman mêle suspense, humour et introspection, tandis que la narration alterne entre les points de vue du père et de la fille, chacun vivant intensément l'événement qui bouleversera leurs vies. Sans dépeindre le père comme un enfant de choeur, ce dernier ayant déjà fait de la prison et étant inculpé pour enlèvement, le récit démontre que l'absence de dialogue entre les parents divorcés peut avoir des résultats déconcertants, surtout lorsque la justice s'en mêle. Il a fallu ainsi que le père opte pour des gestes démesurés pour voir sa fille, ce qui incite néanmoins le lecteur à se demander si d'autres solutions auraient pu être envisageables. Les émotions ont ainsi eu le dessus sur la raison et la résistance du père est par ailleurs bien rendue grâce au texte, empreint de poésie, et par les titres des chapitres, qui reprennent les paroles de la chanson ##La nuit je mens## d'Alain Bashung. Contexte français. [SDM]
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