Enola Holmes et la barouche noire / Nancy Springer ; traduit de l'anglais (États-Unis) par Rose-Marie Vassallo.

Springer, Nancy, 1948-
Titre
Enola Holmes et la barouche noire / Nancy Springer ; traduit de l'anglais (États-Unis) par Rose-Marie Vassallo.
Description matérielle
263 pages ; 21 cm.
ISBN
9782092494134
Notes
Glossaire.
 
Londres, 1889. Enfin réconciliée avec ses frères, Enola est de retour dans la capitale anglaise, où elle a loué une chambre du Club des femmes de carrière. Watson ne tarde pas à l'y contacter afin de l'informer que Sherlock est dans un état dépressif alarmant. L'enquête qui se présente à eux arrive donc à point nommé pour le sortir de sa léthargie: il s'agit de découvrir ce qui est véritablement arrivé à Felicity Glover, dont la soeur jumelle a appris le décès dans des circonstances pour le moins nébuleuses. Selon son époux, le comte de Dunhench, elle aurait succombé à une maladie foudroyante et son corps aurait été précipitamment incinéré pour éviter la contagion. Enola ne tarde toutefois pas à apprendre que la première femme de l'aristocrate a également disparu dans des circonstances étranges. Selon les commères, elle aurait été emportée par une mystérieuse barouche noire. Bien décidée à dissiper le mystère, la jeune enquêtrice se rend au manoir de Dunhench sous une fausse identité, où un message dissimulé dans une aquarelle change le cours de son enquête, à laquelle participe plus discrètement son frère... [SDM]
 
C'est avec un plaisir renouvelé que l'on retrouve cette jeune héroïne attachante, qui gagne en maturité et dont on apprécie la fougue, les idéaux, l'indépendance, l'esprit aventurier et l'intelligence digne de celle du héros de Conan Doyle. Rédigée avec une élégante simplicité, cette nouvelle intrigue, entraînante et ficelée avec soin, recrée une fois encore avec moult détails l'ambiance, les moeurs et les conditions sociales de l'Angleterre de la fin de l'ère victorienne. Une Angleterre dont on découvre depuis les premières loges la haute société et ses travers, les règles d'étiquette et les rudes conditions de vie des femmes, que leur époux pouvait, moyennant un peu d'argent, se débarrasser sans trop de difficultés en les faisant interner à l'asile pour des motifs tous plus ridicules les uns que les autres, de la simple insolence à la lecture de romans français. En recourant à de fins stratagèmes impliquant le talent pour la comédie de la jumelle de la disparue, Enola réussit toutefois à triompher de l'époux infâme. Une lecture alerte, à la fois divertissante et enrichissante, qui mêle habilement suspense, psychologie et histoire, et qui comporte quelques scènes un peu impressionnantes se déroulant dans un asile d'aliénés. Soulignons que Sherlock et Watson jouent somme toute un rôle assez secondaire dans l'intrigue. [SDM]
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