Titre
La cage / Hervé Gagnon.
Description matérielle
302 pages ; 21 cm.
ISBN
9782755693515
Notes
Québec, avril 1763. Devant une foule animée d'une excitation perverse, Marie-Josephte Dodier, née Corriveau, est pendue sur la place publique pour avoir assassiné son second mari. Un mari qui la battait avec la complicité indirecte d'un curé prêchant la soumission de la femme à son époux. Le corps de la suppliciée est ensuite exhibé à la croisée des chemins de Pointe-Lévy, dans une cage en fer à la merci du temps et des charognards, rappel pestilentiel de la justice du roi George III. Montréal, août 1851. Il y a désormais un an qu'Eugénie et Alexis Lachance, respectivement âgés de seize et onze ans, ont vu leurs parents emportés par une fièvre foudroyante. Jetés à la rue par un propriétaire sans scrupules et n'ayant aucune famille vers qui se tourner, ils survivent depuis en travaillant des heures interminables dans une usine de chaussures. Aussi, lorsqu'il apprend que la cage de la Corriveau est exposée dans une petite boutique de la rue Saint-Paul, Alexis convainc sa soeur de dépenser quelques sous pour ce divertissement macabre. Or, la visite prend un tournant inattendu lorsque la douce Eugénie s'évanouit, convaincue d'avoir entendu le rire grinçant de la défunte et d'avoir eu la vision terrifiante de son visage aux orbites vides et au sourire grimaçant. Dans les jours qui suivent, les nuits de la jeune fille sont troublées par des cauchemars terrifiants dans lesquels la Corriveau lui prédit la mort de ses proches, tandis que son frère est de son côté en proie à des crises de somnambulisme qui le conduisent auprès de cadavres d'animaux. Et, voilà que les homicides de maris se succèdent dans le quartier. La cage serait maléfique? Le constable Seamus O'Finnigan, sympathique gaillard irlandais amoureux d'Eugénie, est bien décidé à le découvrir... [SDM]
 
Un thriller surnaturel captivant, brodé autour d'une condamnée à mort et d'un artéfact québécois qui ont fait couler énormément d'encre et alimenté des légendes toutes plus macabres les unes que les autres au fil des siècles. Une ambiance lugubre, mystérieuse et propice aux frissons est instaurée dès les premières pages, alimentant un suspense qui va crescendo jusqu'au dénouement final, bluffant et superbement amené! La relation pleine de tendresse unissant Eugénie et son frère un peu simple d'esprit, qui ne s'est jamais complètement remis de la mort de leurs parents, confère une belle dimension humaine à ce récit, qui met par ailleurs furtivement en lumière la société montréalaise du 19e siècle, le sort qui était réservé aux orphelins, l'assujettissement des femmes à leur époux ou encore les pénibles conditions de travail des ouvriers dans les manufactures, qui n'hésitaient pas à embaucher des enfants. La fébrilité qu'éprouve le constable O'Finnigan pour la belle Eugénie et les commentaires espiègles qu'elle suscite de la part d'Alexis pimentent quant à elle d'une petite touche d'humour bienvenue le texte généreusement ponctué de descriptions morbides. Un polar porté par une écriture toujours aussi soignée, fluide et maîtrisée, qui ravira les adolescents au coeur bien accroché. À compter de 13 ans. [SDM]
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