Une histoire rimée où l'on retrouve un cabot particulièrement démoniaque, qui n'hésite pas à momifier des voitures, à fracasser des oeufs sur des portes et à inventer d'autres tours pendables pour se venger de ceux qui ne se sont pas montrés assez généreux à son goût. Ceci avant de s'assagir lors du dénouement, où sa gourmandise a failli lui coûter la vie après qu'il ait englouti des tonnes de chocolat sans écouter les mises en garde avisées de Marcel le teckel, qui l'avait pourtant prévenu que cet aliment était toxique pour leur espèce. Le dynamisme du texte est décuplé non seulement par les jeux typographiques, mais également par le trait caricatural sous lequel prend vie le carlin dodu aux yeux exorbités et à la langue rose souvent pendue, qui lui confèrent un air de folie tout à fait cocasse. Les illustrations sémillantes traduisent efficacement l'énergie de cet antihéros, dont les comportements impertinents et inacceptables sont chaque fois dénoncés par l'adorable teckel à la queue frétillante et au doux regard, qui tente de le ramener dans le droit chemin. Une aventure rocambolesque animée par des peintures hautement expressives. [SDM]