Frizzy / une histoire de Claribel A. Ortega ; dessinée par Rose Bousamra ; traduit de l'anglais (États-Unis) par Mathilde Tamaé-Bouhon.

Ortega, Claribel A.
Titre
Frizzy / une histoire de Claribel A. Ortega ; dessinée par Rose Bousamra ; traduit de l'anglais (États-Unis) par Mathilde Tamaé-Bouhon.
Description matérielle
212 pages : principalement des illustrations en couleur ; 24 cm.
ISBN
9782822238717
Notes
Marlène est une adolescente joyeuse qui aime lire, adore sa meilleure amie et sa tante Rudy, une femme forte et indépendante. Marlène déteste, en revanche, les dimanches passés au salon de coiffure, à faire lisser ses cheveux. Cependant, elle n'ose pas dire non à sa mère, pour qui l'apparence est très importante, et avec qui elle vit seule, depuis la mort de son père. Marlène tente de se rebeller, mais elle s'attire plutôt les moqueries de ses camarades. Heureusement, son amie est là pour la soutenir, et sa tante Ruby va lui enseigner comment prendre soin de ses cheveux, qui sont d'aussi "bons cheveux" que n'importent quels autres. [SDM]
 
Cette bande dessinée lumineuse et colorée raconte comment une jeune fille essaye d'échapper aux dictats de son entourage et de ses camarades sur la manière dont elle devrait être coiffée et dont elle devrait se comporter en société. Les illustrations de synthèse sont vives et dynamiques. Elles mettent en scène des personnages expressifs. Frizzy oppose deux discours: d'un côté, celui d'une mère très conformiste et qui suit les règles qu'on lui a toujours inculquée (quitte à renier ses origines ethniques), et de l'autre, celui d'une tante plus revendicative. C'est logiquement en confrontant ces deux regards que Marlène va peu à peu s'accepter. Le lecteur, par les yeux de Marlène, comprend les dommages que peuvent faire les remarques sur le physique. Ces dernières sont pénibles et lourdes à porter. D'ailleurs l'adolescente remet en question la nécessité des filles d'être systématiquement jolies et pourquoi certains modèles de beauté sont imposés. Les comparaisons répétées entre Marlène et sa cousine qui possède des cheveux raides jouent sur sa confiance. Le message, porté par sa mère, de respecter les dictats de la mode pour se faire accepter en tant qu'afro-américaine d'origine dominicaine est révélateur de règles tacites encrées et imposées depuis longtemps. Cela parlera, sans aucun doute, à de nombreuses jeunes filles. La tante Ruby est un modèle positif: elle s'assume, encourage sa nièce et l'accompagne avec bienveillance dans sa connaissance d'elle-même et l'aide s'affirmer. Tante et nièce aideront aussi la mère de Marlène à se retrouver. Les conseils, donnés par étapes, pourront être utiles pour de jeunes filles qui n'ont pas forcément une personne de leur entourage qui peut les accompagner pour prendre soin de leurs cheveux. Cette bande dessinée aborde de manière frontale le complexe du cheveu crépu qui se transmet de génération en génération. La complexité de la relation mère-fille est bien représentée: la mère impose à sa fille une certaine coiffure dans le but de la protéger des brimades qu'elle a, enfant, subies. Voici une bande dessinée qui devrait inspirer beaucoup d'adolescentes. [SDM]
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