De la crise économique des années 1930 aux événements d'octobre 1970. Il s'agit d'une épopée populaire consacrée à une famille de Nicolétains et évoquant avec le plus de vérité possible des périodes historiques. Tant il est habité par son "désir de révéler leur histoire qux Québécois" que Louis Caron raconte deux histoires parallèles: celle d'Hyacinthe Bellerose qui, dans sa vie de tous les jours, souffre des grandes causes de la révolte de 1837 puis participe au sursaut patriotique, et celle d'un de ses descendants (son arrière-arrière-petit-fils, sauf erreur de notre part) âgé de 15 ans en 1935. L'oeuvre a obtenu une large audience au Québec et ailleurs. Elle a fait l'objet d'une transposition télévisée. Beaucoup de naturel. Une langue presque classique, comme le note R. Martel. Un excellent roman, très accessible, qui, comme l'écrit à peu près J. Royer, porte généreusement l'histoire des Patriotes jusqu'à nous. Dans le troisième et dernier tome, Jean-Michel Bellerose qui a activement participé aux événements d'octobre 1970 se cache chez son oncle Bruno. Pour R. Martel, il s'agit d'une "belle étude du terrorisme" du point de vue psychologique et, pour Basile, d'une "suite de petits morceaux" qui ne s'emboîtent pas. [SDM]