A travers le personnage d'un romancier dans la cinquantaine, Mathieu Robin, à qui la carrière comme la vie ne laissent guère que de l'amertume, le lecteur retrouvera dans ce douzième roman les obsessions propres à l'auteur: l'échec amoureux, la fuite du temps, la vanité de vivre. Une série de regards, le sien, mais aussi celui d'une biographe et de femmes aimées, aident à mieux cerner cette impuissance à vivre qui est un peu le dénominateur commun des personnages d'Archambault. Un roman lucide, parfois cruel, qui réjouira les habitués de cette oeuvre, variation particulièrement réussie sur un thème qui leur est devenu cher. [SDM]