Titre
Au revoir, Adélaïde / Geneviève Casterman.
Description matérielle
33 pages non numérotées : illustrations en couleur ; 24 cm.
ISBN
9782211218115 (relié) :
Notes
"Adélaïde, tu disais toujours: les paroles s'envolent, les écrits restent. Je t'écris cette lettre pour être sûr de t'avoir tout dit." (p. [1]). Alors qu'il réalise que son épouse n'a plus toute sa tête, Maturin lui rédige ainsi une superbe lettre au fil de laquelle il évoque tous ces moments partagés qui ont égayé sa vie, depuis leur coup de foudre jusqu'à leurs épopées autour du monde en passant par les repas qu'ils ont partagés avec leurs beaux enfants. De l'eau a coulé sous les ponts depuis et Adélaïde est frappée par une maladie qui s'aggrave de jour en jour: ses merveilleux petits plats sont remplacés par de la soupe aux roses, ses phrases deviennent parfois incompréhensibles, elle ne reconnaît plus son reflet dans le miroir et hurle parfois qu'elle veut rentrer chez elle alors qu'elle n'a pas quitté la maison. Avec une infinie patience, Maturin la couvre de soins et déploie des efforts démesurés pour lui rendre confortable cet impitoyable "monde de l'oubli" dans lequel elle glisse irrémédiablement, allant même jusqu'à transformer leur lit pour leur permettre de partager un dernier voyage virtuel. "Adélaïde chérie, je n'ai pas réalisé tout de suite que tu étais partie, sans faire de bruit, en catimini. Aujourd'hui, je voudrais juste te dire merci. [...] Mes plus beaux rêves, mes plus grandes joies, c'est à toi que je les dois. Adélaïde, il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t'oublierai." [SDM]
 
Une déclaration d'amour poignante d'un kangourou humanisé à son épouse souffrant d'une maladie qui n'est pas nommée, mais dont les symptômes s'apparentent à ceux de l'Alzheimer. Que de tendresse et de douceur dans cette lettre ciselée avec soin, qui évoquent avec justesse un grand amour que rien n'arrive à ternir tout en illustrant avec sensibilité et pudeur l'impuissance et la colère que l'on éprouve face à un proche atteint d'un mal incurable. La finale évoque quant à elle adroitement, et à demi-mots, la double mort (celle du corps et de l'esprit) des êtres qui s'éteignent à petit feu et s'éloignent un peu plus chaque jour. Le texte est superbement appuyé de crayonnés réalistes, réalisés dans de délicats coloris pastel, qui rendent incroyablement vivant l'univers familial du bestiaire mis en scène, dont la vie remplie de bonheur et d'amour est retracée dans une foule de petits détails savoureux. Magnifique. [SDM]
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