Dans cet album, George se lève un matin, en compagnie de son chien Scooter, pour s'apercevoir que son ombre a quitté le sol et qu'elle est bien installée sur une chaise en train de prendre son petit déjeuner. Or, lorsqu'il sort de chez lui, l'ombre se met à le suivre partout, ce qui énerve George. Cherchant à s'en débarrasser, il tente de la découper en morceaux, de l'arroser ou de lui donner de l'ail. Il voit cependant qu'il n'y a rien à faire, mais il change de stratégie en décidant de l'inclure dans ses activités. Ainsi, ils se lancent la balle, jouent à cache-cache, mangent des cornets de crème glacée et sautent dans les flaques d'eau. Lorsque l'ombre, fatiguée, disparaît à la tombée du jour, George découvre que ce n'était finalement pas si déplaisant d'être suivi constamment. [SDM]

L'album s'amuse autour du concept de l'ombre qui suit son maître comme un chien de poche, ne dérangeant pas lorsqu'elle est sur le sol, mais devenant irritante lorsqu'elle prend une forme un peu plus humaine. Qui plus est, cette dernière démontre sa personnalité divertissante tandis que George, dont la routine est ordonnée et dont l'habillement semble un peu vieux jeu (tout vêtu de motifs à carreaux), paraît coincé à côté de celle-ci. À travers de courtes phrases et des images de synthèse enfantines présentant un paysage new-yorkais et mêlant de nombreuses techniques picturales (collages, plume, peinture, crayon de cire, etc.), le texte démontre que le repli sur soi entrave au plaisir qu'on peut avoir lorsqu'on est en compagnie d'autrui et qu'on rompt avec son train-train quotidien. Bien que l'ombre soit retournée sur le sol, le tout se conclut sur une finale amusante qui relance l'histoire. [SDM]