Mes petites roues / Sébastien Pelon.

Par une journée de temps gris, un petit garçon s'ennuie dans sa chambre et, suivant les conseils de sa mère, il sort le nez dehors, où il croise une drôle de boule de poils coiffée d'un bonnet rose conduisant un minuscule vélo. Voulant la suivre, l'enfant enfourche lui aussi sa bicyclette, mais comme il a toujours ses petites roues, il a de la difficulté à maintenir la même cadence qu'elle. Soudainement, la boule de poils s'arrête et décide d'avaler les petites roues du vélo du garçon. Elle l'aide néanmoins à se remettre en selle et, malgré quelques chutes, de nombreux essais-erreurs, une crevaison et une averse qui éclate, l'enfant sent qu'il a un peu grandi au terme de cette journée ponctuée de tendresse, de patience et de persévérance. [SDM]

Un tendre album qui sert de bel exemple pour accompagner les enfants qui commencent à faire du vélo sans leurs petites roues. Même si la personne qui accompagne le narrateur dans cet apprentissage est ici une boule de poils imaginaire qui ne parle pas et qui avale n'importe quel objet, elle fait preuve de beaucoup de douceur et se veut rassurante lorsque le garçon commet des erreurs. Les illustrations font alterner de vastes panoramas presque entièrement dénués de texte, où quelques aplats orange fluorescents contrastent avec les teintes froides du ciel gris et des paysages naturels, avec des doubles pages réunissant une série de petites vignettes où l'enfant s'exprime dans des phylactères, ce qui permet de démonter qu'il faut parfois plusieurs étapes avant de pouvoir faire du vélo comme un grand. À la toute fin, un "diplôme de super cycliste" permet aux parents et aux enfants de noter la date à laquelle les petites roues ont été abandonnées. [SDM]