Dans le titre, le mot "plus" est rayé.

Suite de: Le collège, c'est pas si terrible.

Où l'on retrouve Rafe Katchadorian, qui n'a jamais eu beaucoup de chance dans la vie. Jusqu'au jour où il remporte le premier prix d'un concours artistique, qui consiste en un voyage de trois semaines, tous frais payés, à Shark Bay: une petite ville australienne de surfeurs, à quelques kilomètres au nord de Sydney. Le héros déchante toutefois rapidement, d'abord lorsque sa mère lui annonce qu'elle l'accompagnera, puis lorsqu'un documentaire lui révèle que le pays des kangourous abrite plusieurs des plantes et animaux les plus dangereux et toxiques de la planète! Comme si ce n'était pas assez, juste avant de descendre de l'avion, un homme le somme de se méfier des koalas carnivores, qui se laissent tomber sur leurs proies de prédilection (les touristes!) et leur dévorent le cerveau pendant qu'elles sont encore vivantes. La situation est loin de s'arranger dans les heures qui suivent, alors que le héros, qui croule sous la chaleur accablante, apprend que l'aéroport a égaré leurs bagages et que Brad et Belinda, les jumeaux machiavéliques de leur hôte, feront tout en leur pouvoir pour le ridiculiser. Le duo multiplie en effet les mauvaises blagues à son égard, notamment en dissimulant leur immense serpent familier dans son lit et en filmant sa réaction de frayeur avant de la poster sur Internet. Lors d'une sortie à la plage, Rafe se lie toutefois d'amitié avec Ellie et sa bande des Exclus, qui travaillent sur un film et ont donné vie à un terrifiant bunyip électronique qui lui permettra de prendre sa revanche sur ses bourreaux. Et, par la même occasion, sur le géologue qui tourne autour de sa mère et qui n'est pas celui qu'il prétend être... [SDM]

Un roman tonique narrant les aventures d'un attachant antihéros, doté d'un grand coeur et d'une imagination débordante, qui a le chic pour se mettre les pieds dans les plats et dont les aventures sont ici l'occasion de lui faire réaliser qu'"au lieu d'essayer de ressembler à tout le monde, peut-être que ne pas rentrer dans le moule" (p. 253), c'est ce qui lui va le mieux. Tout comme dans les opus précédents, la narration alerte et imagée est abondamment pimentée des croquis humoristiques de l'artiste en herbe, qui, avec le sens de l'exagération qui le caractérise, ajoute encore à la douce folie régnant sur le texte. Une lecture pétillante et légèrement subversive, émaillée de quelques expressions un peu franchouillardes. [SDM]