Vivant à Los Angeles depuis l'âge de 6 ans dans une grande maison au bord de l'eau, Sonia Laporte, 13 ans, n'a pas vraiment matière à se plaindre en tant que fille de joueur de hockey de la LNH. Emma, sa meilleure amie, a également un père évoluant avec les Knights, toutes deux sont des joueuses étoiles de leur équipe de basket-ball et Sonia se trouve juste à deux doigts de sortir avec le beau Chase, en fait, il suffit simplement de lui adresser la parole pour la première fois. Tout s'écroule cependant quand son père apprend qu'il est échangé aux Canadiens de Montréal et que toute la famille doit emménager à Laval. Bien que ses parents soient originaires du Québec, l'adolescente ne connaît de la banlieue montréalaise que le froid et la poutine, et si elle s'oppose farouchement à ce déménagement forcé, elle n'aura pas le choix de se faire, petit à petit, à sa nouvelle vie. Dans ce premier opus, la terrible annonce de l'échange de son père survient au moment où Sonia a été invitée au party du Jour de l'An de Chase, qui promet d'être sensationnel puisque, après tout, le beau garçon n'est nul autre que le fils du rappeur Mr. Sir. Le coeur de l'adolescente est en miettes et si elle est embrassée par celui qui la fait fondre juste avant son départ, son intégration dans sa nouvelle école, quant à elle, se déroule sous le signe de la honte. Bien qu'elle essaie de ne pas se faire remarquer, Sonia est vite la cible de l'attention de tous les élèves puisque ses professeurs ne se gênent pas pour dévoiler l'identité de son célèbre papa. Comme elle refuse d'assister aux matchs de ce dernier, espérant qu'il joue assez mal pour être renvoyé à Los Angeles, la jeune fille voit son souhait se réaliser, mais la performance en dents de scie de Luc Laporte aura malheureusement des répercussions sur le quotidien de sa fille. [SDM]Critique : Se livrant avec humour et sans retenue à son journal, la protagoniste teinte le récit de son ton exalté d'abord très optimiste face à tous les événements qu'elle vit à Los Angeles, avant de passer en mode de crise quand elle est forcée de déménager à Laval. Ses cris de joie poussés lorsque les performances de son père sont critiquées dans le journal et ses manigances pour éviter des ennuis avec ses professeurs en échange de billets de hockey démontrent toutefois son tempérament égoïste et le fait qu'elle est prête à tout pour parvenir à ses fins, quitte à faire souffrir ses proches. Comme elle s'abandonne à ses enfantillages, on a souvent l'impression que l'héroïne est bien plus jeune que ses 13 ans, mais son comportement n'est pas le seul à être déplorable puisque ses professeurs manquent également de tact en ne respectant aucunement sa vie privée. Le tout est porté par une écriture peu recherchée, émaillée de variations typographiques et de quelques coquilles orthographiques. [SDM]