À trois ans, à défaut d'avoir une rondelle de hockey, Jacques Plante joue à son sport préféré avec une balle de tennis. À cinq ans, il prend une racine d'arbre en guise de bâton. Et à 7 ans, son père lui confectionne des jambières de gardien avec des sacs de pommes de terre et des panneaux de bois. Si chacune de ces petites innovations pousse les gens à protester "Hé, ce n'est pas comme ça qu'on joue au hockey!", le jeune joueur fait fi des commentaires et ses prouesses sur la glace lui permettent d'être repêché par les Canadiens de Montréal. Malgré ses exploits, son style de jeu atypique suscite toujours des remarques du même genre et, n'en pouvant plus d'être soumis aux blessures à la tête et au visage, il se présente à l'entraînement avec un masque en fibre de verre. L'entraîneur s'oppose aussitôt au port de cet équipement trop encombrant, selon lui, mais lors d'un match décisif de 1959, Jacques Plante va changer à jamais le visage du hockey. [SDM]

Une oeuvre fictive qui dresse la biographie d'un grand joueur des Canadiens de Montréal tout en démontrant comment son courage à ignorer les mauvaises langues et à miser sur sa sécurité avant tout ont fait de lui un pionner du hockey à bien des égards. La répétition de la phrase "Hé, ce n'est pas comme ça qu'on joue hockey!", dans ses versions négative et positive, amplifie ainsi le poids des préjugés et des insultes que Jacques Plante a dû subir pendant sa carrière de gardien, mais sa volonté inébranlable l'a mené à transformer les moqueries en surnom flatteur, alors qu'il est connu comme "la Merveille masquée". De vigoureux croquis aux larges traits noirs sont colorés d'une palette chaude pour restituer certaines scènes marquantes de l'histoire du hockey. [SDM]