Comprend des références bibliographiques (page 42).

"Il se passe quelque chose... Les gens se hâtent, les robes défilent. On entend des chuchotements, un bourdonnement et... Chut! Ça commence! L'histoire commence. Une beauté endormie ouvre les yeux... tout comme Anna. Ses pieds se réveillent! Sa peau picote. Une musique résonne soudain en elle". C'est ainsi par un soir d'hiver enneigé que la jeune Anna Pavlova, fille de lessiveuse, découvre le ballet, qui va s'emparer de toutes ses pensées et tous ses mouvements. Attendant patiemment que son rêve devienne réalité dans le tout petit logis qu'elle partage avec sa mère, elle est admise à sa deuxième tentative dans une prestigieuse institution qui lui enseigne comment maîtriser un art inné en elle, malgré sa maigreur et ses légers handicaps: danser. Incarnant diverses formes sur scène, c'est en interprétant le cygne qu'elle éblouit son public, qui est tout autant constitué de gens de classes aisées que de pauvres de différents pays. Malgré ses pensées qui s'envolent toujours vers son ancienne vie miséreuse, elle se construit une nouvelle existence, qui parviendra malheureusement à sa fin quand un coup de froid la traque aux abords d'un train à l'arrêt. [SDM]

Le récit de la vie de la ballerine Anna Pavlova est ici livré sous la forme d'un conte sensitif qui, au lieu de décrire les événements marquants de son existence, survole ceux-ci en capturant les impressions de la danseuse russe et en suivant les cheminements de sa pensée jusqu'à une fin plutôt triste. La narration devient ainsi hautement poétique, mais se couvre d'une aura de mystère qui est en partie élucidée par les délicats crayonnés naïfs dominés par des teintes roses et grises, de même que par la note de l'auteure à la toute fin, qui établit une biographie plus structurée de la vie de Pavlova. Une mention spéciale va à la couverture, qui est illuminée d'une magnifique insertion de papier d'argent enchevêtré pour imiter l'aile d'un cygne. [SDM]