Un petit roman en cinq actes qui respire la bonne humeur et qui est narré avec entrain par la fillette imaginative, qui ne recule devant rien pour que sa fête soit un succès. Fête au terme de laquelle elle apprend que ses voisines n'ont rien de royal, mais qu'elles collectionnent les objets antiques. Chaque fin de chapitre cède par ailleurs la parole à son papa, dont on propose un portrait accompagné de phylactères donnant à plonger dans ses pensées, interrogations et états d'âme, tous témoignant de l'amour qu'il porte à sa fille et de son intention de rester à l'affût pour qu'elle ne commette pas de bêtises, alors qu'il réalise qu'elle manigance quelques surprises. Les personnages et l'un des tableaux (le portrait de del Conte) dont il est question dans le récit sont présentés en début d'ouvrage, ce qui permettra aux éducateurs ou enseignants d'ouvrir une discussion sur l'art. On regrette d'ailleurs en ce sens que la scène de carnaval ne soit pas présentée, puisque c'est elle qui occupe la place centrale dans l'intrigue. Le texte, écrit en gros caractères et dans un interlignage aéré, est par ailleurs ponctué de crayonnés pleines pages en noir et blanc, croqués d'un trait fin et plein de sensibilité. [SDM]