Vampyria, vol. 1 : la cour des Ténèbres / Victor Dixen ; illustrations intérieures, Misty Beee.

Versailles, 1715. À l'aube de sa mort, Louis XIV est transformé en vampire, troquant son titre de Roi-Soleil pour celui de "Roy des Ténèbres". Dès lors, il forme la Vampyria, une vaste région à jamais figée dans un âge sombre, dans laquelle la France a un ascendant sur ses états vassaux. Cette société au service des buveurs de sang se divise ainsi en quatre ordres: la haute noblesse vampirique, les hobereaux, la Faculté hématique et les roturiers. Bien que les trois derniers groupes soient tous mortels, seuls ceux appartenant à ce qu'on nomme "le quart état" se retrouvent dans une situation de soumission totale envers leurs maîtres vampires, se voyant interdire de se promener librement, contraindre de verser chaque mois un dixième de leur sang et sacrifier si jamais ils désobéissent. Au bout de trois siècles de ce règne de terreur, les jeunes gens comme Jeanne Froidelac sont toujours arrachés à leur famille pour être formés avec les autres jeunes nobles sélectionnés pour éventuellement entrer à la Cour. La lutte est cependant féroce entre les élèves et face à l'Anglaise Proserpina, l'Ardennois Tristan, la Beauceronne Hélénaïs, la Japonaise Naoko et l'Espagnol Rafael, la roturière pourra-t-elle échapper à la mort? [SDM]

Une uchronie vampirique sans pitié, qui déploie un contexte scolaire de compétition entre de jeunes victimes humaines prêtes à tous les stratagèmes pour survivre et se tailler une place parmi les beaux et les puissants. Le décor se retrouve ainsi figé dans une monarchie débridée héritée de l'époque de Louis XIV, ce dernier imposant l'étiquette, le style vestimentaire et la manière de s'exprimer propres à cette époque à ses sujets. Ceci transpire dans le texte et témoigne d'une recherche historique développée, tout en créant un intéressant mélange avec des éléments contemporains tels que le port des jeans ou l'interculturalisme. [SDM]