Blanc autour / scénario, Wilfrid Lupano ; dessin et couleurs, Stéphane Fert.

L'action se déroule en 1832 à Canterbury dans le Connecticut. Un an après la révolte sanglante d'une poignée d'esclaves menée par Nat Turner, qui a conduit à des milliers d'exécutions préventives. Dans le nord, près de Boston, l'esclavage est déjà aboli, mais les Noirs n'ont pas du tout les mêmes droits que les Blancs. Une enseignante d'un pensionnat pour filles, Mme Crandall, va décider d'accueillir une quinzaine d'élèves noires. Une vague d'hostilité d'une ampleur insensée opposera des tenants de l'abolitionnisme et des gens contre les droits des noirs, tout cela une trentaine d'années avant la guerre de Sécession. [SDM]

Cette histoire est inspirée d'événements véridiques. Le lecteur est plongé au coeur d'une société où les inégalités entre les sexes et le racisme sont omniprésents. Nous découvrons essentiellement le personnage véridique de Prudence Crandall. À noter qu'on rencontrera "le mot en N", qui a fait beaucoup débat quant à la légitimité de son utilisation en 2020. Les illustrations nous plongent dans un univers où les tensions raciales relèvent littéralement de la haine des autres. Il y a toutefois des personnages auxquels on s'attache dans cet événement, il y a par ailleurs une certaine poésie autour de l'illustration des femmes noires. Un ouvrage d'actualité pour aborder les discriminations et leur aspect irrationnel entourant la peur de l'autre et la peur de perdre des privilèges. [SDM]