Eli n'a aucune envie de passer trois semaines de vacances chez sa grand-mère Jo. Cette dernière n'a pas la télé et habite au fin fond de la campagne, dans une maison qui craque et qui jouxte une inquiétante forêt. Ce n'est pas Gaston, son poltron de chat, qui arrivera à lui remonter le moral, alors qu'il passe l'essentiel de son temps à dormir! Après avoir été malmenée par le garçon de la ferme voisine, où sa grand-mère lui avait demandé d'aller chercher des oeufs, l'héroïne décide que c'en est trop et décide de rentrer chez elle à pied. Or, il lui faut pour cela traverser les bois. Flanquée de son félin grognon et tremblant, elle s'enfonce donc dans ce territoire hostile, où une étrange créature couverte de feuilles fait mourir les arbres et fuir les animaux. Pour ne rien arranger, Eli et Gaston ne tardent pas à être séparés. Avec l'aide d'une chatte noire prénommée Mia, d'un oisillon désireux de retrouver sa famille et d'une chouette sourde comme un pot, qui déforme tous leurs propos, les héros rétabliront l'équilibre de la forêt en capturant Tristefeuille, l'esprit de l'automne, qui s'est trompé de saison... [SDM]

Une bande dessinée mettant en scène une petite rouquine impulsive et son chat poltron, dont les aventures basculent dans le fantastique alors qu'ils fuguent en s'enfonçant dans une forêt enchantée où l'esprit de l'automne fait bien des ravages. Les tribulations qui s'ensuivent sont l'occasion pour les héros de découvrir qu'il ne faut pas toujours se fier aux apparences, alors qu'ils nouent de nouvelles amitiés au gré d'une trame aux allures de conte, qui est également l'occasion de prôner l'entraide et de sensibiliser les enfants à l'importance de préserver la nature qui les entoure, de même que ses habitants. Les commentaires et l'attitude de Gaston avec leurs compagnons d'infortune confèrent une bonne dose d'humour au texte, assez court et accessible, qui est généreusement mis en images par un graphisme chatoyant et tout en rondeur. Ceci dans un découpage classique, mais dynamique, qui fait la belle place aux grandes cases et planches d'une page, ainsi qu'aux onomatopées. Un cahier graphique de sept pages, dans lequel l'illustratrice lève le voile sur des esquisses et recherches de couverture, complète cette lecture qui ne révolutionne pas le genre, mais qui n'en procure pas moins un bon moment de lecture. [SDM]