Titre
Ella, vol. 6 : sauvetage royal / Carine Paquin ; illustrations, Sabrina Gendron.
Description matérielle
303 pages : illustrations, cartes ; 23 cm.
ISBN
9782897096618
Notes
Titre de la couverture.
 
Devenue millionnaire à l'âge de cinq ans, Ella Lachance est sans conteste la fillette la plus riche et la plus populaire du monde depuis que ses parents sont décédés en lui léguant leur immense fortune. Depuis, la jeune héritière coule des jours heureux dans sa luxueuse propriété, truffée d'inventions extraordinaires, en compagnie de son agent et majordome, Jean Plante Desrosiers, qui l'aime comme sa propre fille, et de dinde, son cochon de compagnie. La fillette a aussi de formidables copains venus des quatre coins de la planète: Elsa, Érika, Süe, Excelle et Raphaël. Dans cet épisode: le paparazzi Bastien Lavedette affirme avoir drastiquement changé et se consacrer désormais au journalisme de dénonciation. C'est à ce titre qu'il demande à Carine (l'auteure) de bien vouloir convaincre Ella et ses copains de se joindre à lui pour sauver des centaines d'animaux qui seraient, selon la rumeur, retenus prisonniers et exploités jusqu'à leur dernier souffle par les Torturis un couple multimilliardaire constitué d'une propriétaire d'usines de manteaux de fourrure et d'un scientifique spécialisé dans les tests sur les animaux. C'est le début d'une aventure au cours de laquelle Ella, ses amis et son ancien harceleur mettent tout en oeuvre pour s'introduire dans la propriété de l'ennemi et libérer les pauvres bêtes qui sont enchaînées et contraintes soit de travailler sans relâche comme employées de maison, soit mises sous sédatifs pour servir de peluches aux enfants... [SDM]
 
Un roman ingénu de lecture facile, qui propose une intrigue totalement rocambolesque et invraisemblable, ici mâtinée d'une petite touche fantastique, donnant à plonger dans "l'univers de luxe et de plaisir" d'une jeune rentière que l'on présente comme la "fillette la plus chanceuse du monde". Fillette qui a pour animal de compagnie un cochon prénommé Dinde et qui semble n'avoir aucune obligation dans la vie. Alors que la première moitié du récit relate le voyage autour du monde que Carine et Bastien effectuent afin de convaincre (extrêmement facilement et de manière redondante) chaque personnage de participer au sauvetage, la seconde partie est consacrée à ce projet trop facilement réussi, qui donne lieu à quelques scènes difficiles où l'on évoque brièvement les blessures résultant de l'exploitation des pauvres bêtes par les milliardaires. Hibou aux ailes coupées, tortue dont la carapace servait de cendrier, vache forcée de se laisser traire sans répit et ratons laveurs enchaînés à l'évier et contraints de faire la vaisselle sont en effet au nombre des prisonniers libérés par les enfants. La trame néanmoins creuse est pimentée par les adresses au lecteur de l'auteure espiègle, qui ne se prend pas au sérieux et qui instaure une mise en abyme dès les premières pages en proposant de suivre l'aventure en temps réel, puis en faisant mine de s'adapter à des revirements qui lui échappent. Le récit, narré sur un ton ultraléger, est par ailleurs émaillé de dialogues plats, que l'on a rédigés dans des phylactères toujours précédés du portrait de l'émetteur. On soulignera finalement un passage un peu dérangeant où Excelle affirme qu'elle doit être rentrée dans une semaine, sans quoi ses parents remarqueront son absence. Il semble en effet que cette dernière ne sera pas constatée avant, la fillette ayant été cloîtrée dans sa chambre pendant sept jours pour la forcer à pratiquer son piano. "Je n'y crois pas! Tu dois t'exercer au piano jour et nuit? / Excelle hoche la tête, triste de ne pas avoir droit à une enfance normale." (p. 97). La conversation entre les deux amies s'arrête ainsi, personne ne songeant à affirmer qu'il n'est ici pas simplement question de ne pas avoir une enfance normale, mais bien de séquestration et de maltraitance! Une maladresse narrative troublante. [SDM]
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