D'après les personnages de Peyo.

"Avec un dossier éducatif"--Page 4 de la couverture.

Dérivée de l'oeuvre populaire de Peyo, cette bande dessinée donne à replonger dans l'univers des Schtroumpfs, cette communauté imaginaire de petites créatures bleues, vêtues d'un bonnet et de pantalons blancs, qui possèdent leur langage propre et logent dans des maisons en champignons, rassemblées en un village secret dissimulé au coeur de la forêt. Chaque volume de la collection aborde une problématique à laquelle est confronté l'un des habitants de cette contrée fantaisiste auquel ses concitoyens s'efforcent de venir en aide comme on le ferait dans une famille. En fin d'ouvrage, un dossier éducatif rédigé par une psychologue et psychanalyste, spécialiste des troubles de la petite enfance, propose aux enfants des informations complémentaires sur le thème en vedette, ainsi que des outils pour mieux gérer leurs émotions et mieux vivre ensemble. Dans cet opus: imbu de lui-même, le Schtroumpf sculpteur agit comme si tout lui était dû et ne manifeste aucun respect envers ses concitoyens, dépassant certains dans la file où sont servis les repas, réveillant certains autres en pleine nuit en travaillant à des heures indues et ne prenant pas le temps de remercier ceux qui lui rendent différents services. Cela tout en expliquant son comportement égoïste par son besoin de concentration ou l'appel de l'inspiration. Lorsque la coupe déborde et qu'il fait face à un mécontentement généralisé, il prend cependant conscience de ses erreurs et présente ses excuses à ses camarades. [SDM]

Une petite série de qualité, qui fait revivre avec bonheur les petits héros de Peyo au fil de tranches de vie légèrement moralisatrices, mais néanmoins empreintes de la bonne humeur contagieuse des sympathiques petites créatures bleues. Rédigé dans des termes simples à la parfaite hauteur des plus petits, le dossier pédagogique complète efficacement cette aventure qui dispense quelques leçons élémentaires de savoir-vivre, tandis que le Schtroumpf sculpteur se voit par ailleurs servie une belle leçon d'humilité lorsque ses concitoyens boudent l'inauguration de sa toute dernière statue, un autoportrait qu'il transforme finalement en une ode à la politesse. La narration, très linéaire, est portée par des dialogues vivants et des aquarelles de synthèse mariant un trait délié, souple et rebondi à une palette lumineuse et chaleureuse. Le découpage en grandes cases (une à trois par planche) contribue quant à lui à la lisibilité de l'ensemble. [SDM]