Titre
La plus haute branche / [texte] Hélène de Blois ; [illustrations] Émilie Leduc.
Description matérielle
1 volume (non paginé) : illustrations en couleur ; 27 cm.
ISBN
9782924663233
Notes
Contrairement à son petit frère, qui fuit l'immensité de l'arbre s'élevant dans leur cour arrière, une fillette adore passer ses journées entre les grands bras tordus de ce dernier. Dès le matin, elle grimpe ainsi dans ses branches pour admirer un nid abandonné, une coquille d'escargot, les fourmis qui marchent sur le tronc à la queue leu leu, les écureuils qui font des cascades... Une fois au sommet, elle voit tout ce qui se passe dans le voisinage, mais s'imagine également ce qui se déroulait tout autour lorsque l'arbre n'était qu'une jeune pousse. Est-ce que les tigres géants aiguisaient ses griffes sur son écorce? Est-ce que les tribus préhistoriques s'en servaient comme refuge pour échapper aux mammouths enragés? Et est-ce la Lune elle-même l'a nourri de ses larmes afin qu'il pousse pour pouvoir l'enlacer? Tandis qu'elle a l'idée d'y construire une plate-forme en bois, son père lui annonce une bien triste nouvelle: son arbre devra être abattu parce qu'il est malade. Assistant, impuissante, au désastre, la fillette aperçoit alors aux côtés du tronc mort une chose qu'elle n'avait jamais remarquée auparavant: une toute petite pousse. [SDM]
 
Tel "l'arbre monstrueux" qu'il décrit sous toutes ses facettes, le texte de cet album grouille de vie pour capturer les pensées et les sensations de la fillette qui en fait à la fois son perchoir et son refuge. À mesure qu'elle grimpe en hauteur, sa propre existence s'élargit, dépassant les clôtures de son jardin pour s'étendre au voisinage, mais dépassant également les frontières du temps et de l'imaginaire. S'invitent ainsi dans les peintures vaporeuses (le plus souvent exposées en petites vignettes), des animaux et des hommes préhistoriques, de même qu'une Lune mélancolique avant que toutes ces images volent en éclat au moment où on plante la scie dans le tronc. Le chagrin de la narratrice est alors palpable, tout comme son espoir quand elle réalise que la vie ne s'arrête jamais tout à fait, et ce, grâce à une nouvelle pousse d'arbre, fraîchement jaillie de terre. [SDM]
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