Concours épique / une histoire de Naïma Zimmermann ; dessinée par Alessandra Marsili.

Bien qu'elle ne monte à cheval que depuis trois mois, Louise a l'impression de perdre son temps en travaillant jour après jour les bases de l'équitation. Son instructrice, la redoutable Mme Watson, a beau lui répéter que la voltige n'est pas pour demain et que la gymnastique et la danse qu'elle pratique depuis des années prendront une tout autre dimension sur le dos d'un cheval, la jeune fille entêtée ne pense qu'à participer à des concours et à prouver à tous de quoi elle est capable. C'est donc en cachette qu'elle s'inscrit à une compétition de voltige équestre réservée aux moins de 18 ans où Mme Watson consent finalement à l'accompagner. Or, le jour J, Ballerine refuse de sortir de la remorque et Louise réalise que les autres candidates sont beaucoup plus à l'aise et douées qu'elle... [SDM]

Une bande dessinée ayant pour héroïne une jeune adolescente à la chevelure mauve (un trait hérité de sa mère) et au caractère très affirmé, qui a vu sa vie bouleversée par son déménagement à la campagne. Son nouveau quotidien est toutefois illuminé par les liens qu'elle tisse avec deux voisins, la gentille propriétaire d'un refuge animalier (qui devient également son professeur de voltige équestre) et, surtout, une jument têtue, qui doit tout comme elle apprivoiser un nouvel environnement et un nouveau sport. C'est donc une intrigue on ne peut plus classique que l'on propose ici, l'ensemble s'étoffant par ailleurs d'un plaidoyer pour la défense et la protection des droits des animaux, ainsi que des soins que requièrent les chevaux, ces derniers étant révélés au gré des apprentissages effectués par l'héroïne. Cette dernière réalise ici, au gré de ses erreurs de parcours, qu'elle doit écouter les conseils de son enseignante, qui est stricte, mais qui maîtrise parfaitement sa discipline et qui lui donne une bonne leçon de sagesse et de modestie en la prenant au mot et en la laissant participer à un concours pour lequel elle ne la sait pas prête. La jeune fille réalise par ailleurs que la base de son nouveau sport repose sur sa capacité à développer une belle complicité avec sa monture, qu'elle doit impérativement apprendre à écouter. Des enseignements qui lui sont également utiles pour s'intégrer dans sa classe de danse, où elle s'est isolée et mis à dos quelques élèves en se croyant supérieure à elles. L'aventure est portée par un graphisme réalisé dans une palette lumineuse et acidulée, dominée par des camaïeux de roses et de violets. On y met en scène des personnages aux expressions souvent caricaturales, qui composent une galerie faisant la place à une certaine diversité, entre l'héroïne aux cheveux mauves, son père au look de bûcheron (avec ses longs cheveux et sa barbe touffue), qui démontre cependant une grande sensibilité, ou encore la mère de Maddie, qui est en fauteuil roulant et designer de jeux vidéo. Des captures d'écran de téléphone cellulaire rapportant des échanges de textos sont intégrées à la narration d'une grande fluidité, qui prône la persévérance, la patience et le travail d'équipe. [SDM]