Un roman épistolaire au fil duquel les rebondissements invraisemblables se succèdent dans une trame creuse qui tisse un suspense rocambolesque autour d'une histoire de sabotage rivalité qui se termine de manière très peu crédible. Après les avoir vus se crêper le chignon, les organisateurs de l'émission de télé proposent en effet aux deux groupes de filles de s'allier et de monter une chorégraphie mettant en scène leur chorégraphie initiale et leur querelle. Ce que Lou et ses copines acceptent après s'être vengées des voleuses en les forçant à porter leurs sacs, à aimer leurs photos sur les réseaux sociaux et à s'engager à avouer que Lou est l'auteure de leur numéro. Soulignons que, parce que leurs compagnes sont en retard en raison d'un incident, cette dernière va ensuite jusqu'à tirer l'alarme d'incendie pour retarder le début de l'émission et leur permettre de les rejoindre. Le récit truffé d'invraisemblances, dans lequel les héroïnes ont l'air de faire du tourisme seules, est l'occasion d'une petite mise en garde contre les jeux de hasard, Rébé avouant à ses copines que les querelles de ses parents concernent le problème de son père, un joueur compulsif qui a perdu beaucoup d'argent, mais qui est désormais en thérapie pour soigner sa dépendance. Un problème lourd et sérieux, qui est abordé comme un simple fait divers dans le texte qui tend par ailleurs à dédramatiser certains gestes fortement répréhensibles, dont le vol, la vengeance et le déclenchement inutile d'une alarme d'incendie. Des blagues et un humour au ras des pâquerettes (que l'on retrouve également dans les petits mots de l'auteure-narratrice qui ouvrent chaque chapitre afin d'offrir un mince contexte à la conversation à venir) pimentent l'ensemble, narré sur un ton ultraléger dans une succession de télémessages insipides et plats, que l'on a rédigés dans des phylactères toujours précédés du portrait de l'émetteur. [SDM]