Titre
Mauvaise incantation / Dïana Bélice.
Description matérielle
95 pages ; 20 cm.
ISBN
9782898122682
 
2898122688
Notes
Amaline, jeune Haïtienne nouvellement arrivée au Québec, est considérée comme une sorcière par les autres élèves de sa classe depuis que Jean s'est cassé la jambe après s'être moqué d'elle et de son jeu de bâton. L'héroïne est non seulement étrangère à ce qui est arrivé à son camarade, mais elle sait par ailleurs pertinemment que l'on ne doit pas utiliser la magie à la légère. Or, lorsque son amie Morane la supplie de l'aider à faire en sorte qu'Olivier tombe amoureux d'elle, elle accepte de pratiquer une incantation de type "cadenas", repérée dans le grimoire de rituels vaudou de sa famille, et termine la séance par une formule, prononcée avec plus ou moins d'exactitude, qu'elle se rappelle avoir entendue dans son pays. Une fois le rituel terminé, elle ressent une piqûre sur sa nuque et aperçoit une silhouette de fumée noire aux yeux jaunes flotter au-dessus du feu. Amaline est convaincue d'avoir libéré quelque chose d'inhumain et de maléfique, mais ignore comment la faire disparaître... [SDM]
 
Un bref roman d'épouvante de lecture facile, qui s'inscrit dans une collection dérivée de la populaire série ##Frissons## et qui propose aux enfants, dès huit ans, des intrigues brodées autour de phénomènes surnaturels inexpliqués. L'ambiance mystérieuse et angoissante est ici plantée dès les premières pages et le suspense, narré à la première personne, va crescendo jusqu'à la chute finale. Cette dernière clôt l'intrigue de manière plutôt apaisante, alors que la maman de l'héroïne lui explique que les accidents dont ont été victimes ses camarades n'ont pas été provoqués par un esprit malfaisant, mais plutôt par son esprit protecteur, qui "ne s'arrange que pour donner de bonnes frousses à ceux qui [l]'embêtent" (p. 93). Ce dénouement laisse également croire qu'Amaline est bel et bien une sorcière et qu'elle peut accomplir de grandes choses avec sa magie positive. Des croyances auxquelles on adhérera ou pas... Les numéros de chapitres, rédigés dans des éclaboussures de sang, confèrent une touche sensationnaliste à l'ensemble, scindé en de courts chapitres et narré dans une langue très accessible. Quelques phrases clés sont quant à elles rédigées en caractères gras dans une typographie plus large que le reste du texte afin de souligner les épisodes les plus effrayants. Un premier roman d'horreur qui saura trouver son public et qui aborde, en filigrane, les difficultés d'intégration de nouveaux arrivants, qui sont confrontés aux préjugés de leurs camarades. Le tout étant ici traité de manière un peu nébuleuse, la ligne entre les rumeurs, superstitions et vérités étant finalement très minces... [SDM]
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