Violette la coquette sur roulette / par Fidjie Martell ; illustrations de Yuri Martell.

Parce qu'elle adore peindre ses ongles en rose, jouer à la princesse et prendre le thé en compagnie de ses poupées, les gens disent de Violette qu'elle est "une vraie de vraie fille". Pourtant, quand elle remarque des enfants en train de faire de la planche à roulettes au retour de l'école, la blondinette a elle également très envie de filer comme eux à toute vitesse et de faire des pirouettes. Elle hésite par contre puisqu'il n'y a que des garçons dans le groupe et qu'elle n'a jamais joué avec eux. Surmontant sa gêne, elle leur demande de se joindre à eux et s'adonne à de premiers essais qui ne se déroulent pas aussi bien qu'elle aurait voulu. Son enthousiasme ne diminue pas pour autant et si les planchistes l'incluent dans leur bande, ils lui font savoir que sa robe ne convient pas vraiment à une telle activité. Violette en vient ainsi à s'habiller avec des vêtements amples et une casquette, mais finit par s'apercevoir que les belles tenues lui manquent. Est-il possible d'être à la fois coquette et adepte de la planche à roulettes? [SDM]

Si le petit récit principalement dialogué démontre qu'il est possible d'avoir des intérêts diamétralement opposés, comme Violette, qui a un goût pour les paillettes et pour la planche à roulettes, la leçon sur le choix des activités des filles et des garçons, en dépit de leur genre, semble incomplète. En effet, si on répète à plus d'une reprise que la blondinette est une "vraie fille" parce qu'elle aime le rose et les jeux de poupée, on n'exprime pas clairement que cette remarque est fautive en plus de découler de vieux stéréotypes, alors qu'une fille peut être "vraie" sans posséder de tels intérêts. Les lumineuses peintures de synthèse sur canevas présentent également certains problèmes, notamment le placement des personnages dans le décor, notamment au moment où les planchistes prennent de la vitesse alors qu'ils sont nez à un mur. [SDM]