Dix-huitième volet du carnet de bord de Greg Heffley, un collégien impopulaire, paresseux, égocentrique, maladroit et opportuniste, qui a le chic pour se mettre les pieds dans les plats. Ce nouvel opus, qui se déroule du mois d'avril au mois de juin, ne fait pas exception à la règle pour cet antihéros, qui confie d'emblée au lecteur que rien ne va plus dans son collège. En effet, le prof de latin est un imposteur, l'enseignante de géo fait faire des recherches à ses élèves afin de connaître ses meilleures options pour sa prochaine croisière et le prof de maths, parti en congé de maternité, a été remplacé par un site de jeux de calculs commandité par une marque de confiserie. Les résultats des étudiants sont si catastrophiques que le directeur a viré la principale et a fait revenir M. Lebas, qui avait pourtant pris sa retraite. Parce que l'établissement a par ailleurs subi d'importantes baisses de subvention, le nouveau principal instaure immédiatement de nouvelles mesures visant à la fois à motiver les élèves dans leurs apprentissages et à acquérir d'autres sources de revenus. Un programme Classe Haut Vol platine permet ainsi aux élèves, pour la modique somme de 12,99$ par mois, de jouir d'un mobilier ultra confortable, d'être servis aux tables à la cantine et même de prendre leur pause dans la salle des professeurs. Ceci tandis que la moindre surface de l'établissement se retrouve tapissée de placements de produits. Ces solutions rocambolesques suffiront-elles à empêcher la fermeture du collège, qui semble inévitable à la mi-mai? [SDM]

Un opus toujours aussi joyeusement divertissant où les rebondissements cocasses, absurdes, rocambolesques et légèrement décalés s'enchaînent à bon rythme sous la plume teintée d'ironie de l'antihéros. Ce dernier assiste ici depuis les premières loges au naufrage de son collège, que le directeur tente désespérément de sauver en recourant à des stratagèmes qui provoquent des situations toutes plus déjantées les unes que les autres. Les élèves sont contraints de ronger leurs crayons en l'absence d'aiguisoirs fonctionnels, le chauffage est coupé dès le début de l'après-midi et le contrat d'extermination des nuisibles n'est pas renouvelé, si bien que les lieux pullulent bientôt de vermine. Le programme de surclassement, inspiré de celui offert par les compagnies aériennes, est lui aussi à la source de nombreuses scènes hilarantes. De son côté, s'il fait souvent preuve d'une certaine naïveté en prenant les choses au premier degré, Greg ne ménage pas ses critiques à l'égard des gens qui l'entourent, comme en témoigne le trait caricatural et schématique avec lequel il les met en scène dans les saynètes intégrées au texte. Texte qui est scindé en de très brefs paragraphes, rédigés d'une écriture scripte sur des feuilles lignées donnant au lecteur l'impression d'avoir entre les mains un véritable journal. Une série à l'humour potache proposant une lecture facile et sans prise de tête, qui saura certainement trouver son public chez les jeunes garçons facétieux que les gros pavés rebutent. [SDM]