Suite à la séparation de ses deux mères, Fabiola Marsan n'a pas le choix de quitter Montréal et de déménager loin de sa meilleure amie Maya. C'est que Mamou partira travailler à Rimouski dans une clinique de sage-femme, tandis que Manmi s'installera plutôt à l'autre bout de la province, à Rouyn-Noranda. Peu importe la décision qu'elle prendra, la timide Fab devra affronter l'inconnu et tenter de nouer de nouvelles relations. Face à l'intimidation qu'elle subit de plein fouet et à l'impossibilité de suivre des cours de création littéraire, comme elle en aurait envie, l'adolescente se tourne vers l'improvisation, qui lui permet de trouver son assurance et une totale liberté sur scène. Dans ce quatrième tome, bien qu'elle ait finalement fait un choix quant au lieu où elle veut résider, Fab est assaillie par les doutes. Elle pourrait toujours se réfugier dans l'impro pour oublier un peu ses problèmes du quotidien, mais tant dans la vraie vie que sous les projecteurs, ses efforts ne portent pas leurs fruits. Face à tous ces échecs, l'adolescente ne peut s'empêcher de se demander: est-elle réellement à sa place? [SDM]

En suivant de près le parcours d'une adolescente du premier cycle du secondaire, cette série de romans se penche sur de nombreux problèmes psychologiques avec lesquels elle doit composer, dont le divorce et la rancune qui en résulte, l'éloignement de ses proches, les changements qui bouleversent le mode de vie, la double identité raciale et culturelle (Fab étant métisse d'origine haïtienne et québécoise), l'intimidation et le développement de nouvelles passions. En jonglant avec tous ces aspects, l'héroïne y trouve à la fois des tracas et leurs solutions, tout en façonnant sa personnalité grâce à l'improvisation, qui parvient non seulement à la faire sortir de sa coquille, mais également à lui faire découvrir qu'elle a un message à livrer haut et fort. La narration la rend ainsi aussi attachante qu'accessible pour le lecteur, l'amenant par le fait même à s'interroger sur les difficultés de l'adolescence qu'il doit lui-même traverser. [SDM]