Un félin nommé Petite Pistache a créé un club de BD où il entreprend, avec la collaboration de Maya, d'enseigner à une classe de jeunes grenouilles l'art de créer des bandes dessinées. Tête-de-lard, le papa des batraciens, essaie, lui aussi, de mettre un peu de plomb dans la cervelle de ses petits et de leur inculquer de belles valeurs. Ce qui n'est pas toujours aisé... Dans cet opus: alors que Tête-de-Lard annule la tenue du club afin de forcer sa progéniture turbulente à ranger sa chambre, la journaliste Sarah Lastar tient la promesse effectuée dans le tome précédent et rencontre un à un les turbulents écrivains en herbe afin de découvrir leur dernière réalisation et de comprendre leur processus créatif. Parallèlement, le papa reçoit le contrat de l'éditeur qui a accepté de publier l'une des oeuvres de ses protégés. Après avoir placé dans un fonds d'études la majeure partie de l'avance reçue par la même occasion, il distribue un peu d'argent de poche aux jeunes écrivains en herbe, qui décident d'en faire don à un organisme communautaire qui vient en aide aux gens dans le besoin. [SDM]

Une bande dessinée dynamique et vitaminée qui explore les thèmes de la créativité, de la réalisation de soi et du succès en rappelant que ce dernier ne vient qu'après quelques échecs et avec une bonne dose de persévérance. Sans avoir l'air d'y toucher, l'auteur initie par ailleurs les jeunes lecteurs aux différents genres de bandes dessinées et à l'infinie variété de thèmes qu'elles peuvent aborder. Ceci au gré des oeuvres créées par les petites grenouilles, où les croquis à la mine relatant les aventures d'un bébé affamé voisinent avec une BD-photo (un dérivé du roman-photo) mettant en scène Pat Daraignée, une parodie de ##Godzilla##, des tranches de vie biographiques exagérées ou encore un recueil de haïkus accompagnés de photographies automnales. Les oeuvres des élèves, rédigées d'une écriture manuscrite, sont enchâssées à l'intrigue principale et enrichies d'un volet iconographique agréablement diversifié où photos, crayonnés, dessins au crayon de bois, pastels, aquarelles, feutres et photographies de mises en scène (réalisées avec des objets hétéroclites) témoignent de l'inventivité des jeunes artistes. L'intrigue principale, un peu faible et pimentée d'un humour très léger, est quant à elle rédigée en lettres majuscules et illustrée de dessins de synthèse naïfs aux coloris éclatants, pas très loin des dessins d'enfant. [SDM]