Charlock, vol. 1 : la disparition des souris / texte de Sébastien Perez ; images de Benjamin Lacombe.

Charlock est un adorable félin bleu aux oreilles roses. Comme le veut la légende, il possède de nombreuses vies et chacune le conduit non seulement à une époque différente, mais également à un nouvel endroit, où il se fait des copains et met à profit son sens de l'observation pour résoudre différents mystères. Dans cet épisode, le héros atterrit à Paris, en 1975. Il y habite avec Mamzel Marcelle, une gentille vieille dame possédant un immense appartement dans lequel il s'ennuie terriblement jusqu'à ce qu'il se lie d'amitié avec Magali, une adorable et gourmande souris brune à qui il a évité la mort alors qu'elle s'apprêtait à bondir sur un bout de fromage agrafé à une trappe. Aussi, le jour où son amie disparaît, le félin remue ciel et terre pour la retrouver. En menant son enquête avec l'aide de Cacahuète le cacatoès, Wawa le chihuahua, Choupachoups le lapin et le chat Mallow, il découvre que de multiples rongeurs sont sous l'emprise d'un homme maléfique, qui les hypnotise avec son sourinator et les force à récupérer les pièces de monnaie déposées sous l'oreiller des enfants... [SDM]

Un petit roman à couverture souple, dont l'intrigue entraînante et pétillante est scindée en cinq courts chapitres, rédigés dans une police généreuse et un interlignage aéré. Le héros principal, doté d'un doux regard irrésistible, est à la tête d'une galerie d'animaux tous plus adorables les uns que les autres, avec leurs bouilles expressives et craquantes. Suivant un message codé inventé par Charlock, ces petites boules de poils unissent leurs efforts et surmontent leurs peurs pour sauver les souris du quartier aux prises avec un homme maléfique, qui n'est pas sans rappeler le joueur de flûte de Hamelin des frères Grimm. D'autres références littéraires (dont celle au célèbre héros de Conan Doyle auquel réfère le nom du félin) pimentent le récit, pimenté de quelques frissons, qui est superbement appuyé par les aquarelles et crayonnés raffinés de Benjamin Lacombe. Ce dernier réussit à donner une véritable personnalité à toutes les petites bêtes, qui s'animent dans des décors parisiens au charme suranné, mais croqués avec une indéniable touche de modernité. Le tout dans une variété de plans et de cadrages très cinématographiques, qui épousent parfaitement la vivacité du texte. Une très bonne série, dont les pages de garde bleues sont illustrées de multiples petits portraits du héros, ce dernier étant croqué dans différentes postures amusantes. [SDM]